Haaaa ! Ces routes turques ! Du gâteau ! De la crème ! Du glacis impeccable ! Les turcs sont, à mon humble avis, les champions inégalés de la technique routière. Ce qui est étonnant ce sont ces constructions partout, ces projets énormes d’infrastructures que ce soit sur les axes principaux ou sur les plus petits. Ma question est : qui finance ?

Un gros projet de barrage ou autre. C'est immense...

En tout cas, ça donne assurément du travail et on voit beaucoup d’Ouzbèques émigrés ici (entre autres).  La Turquie est aussi une grande productrice de fruits et légumes délicieux, mûris harmonieusement au soleil. J’ai acheté l’autre jour des tomates et des figues à un petit vieux en mobylette qui présentait 2 cagettes sur le bord de la route. Il faisait des grands signes pour qu’on s’arrête sur cette route de montagne déserte. J’ai eu raison de m’arrêter car les tomates étaient d’une autre planète, on n’en avait jamais mangé des comme ça depuis la Roumanie ! Exceptionnelles ! Ma question est : comment ça se fait que même les vieilles graines bio qu’on plante soi-même n’ont pas ce rendu ?

Quant aux figues, elles étaient là aussi énormes et succulentes. Comme celles de ma grand-mère en Provence.

En bref, on a passé la frontière turque, ci-dessous, avec une facilité déconcertante.

Puis, le même jour, on a pris 20 mn de ferry pour traverser le détroit des Dardanelles.

L’arrivée se fait à Cannakkale, ville turque au nord d’Izmir, où l’ambiance en cette douce soirée est des plus agréable sur la promenade du bord de détroit de la ville. Les familles et les jeunes s’y baladent tranquillement…

 A part ça, tout va bien. Les turcs nous étonnent toujours autant par leur gentillesse et leur amabilité. C’est très plaisant. Contrairement au dernier voyage, nous avons parfois de la pluie et des températures nocturnes assez fraîches, entre 10 et 15 ° dans le camping-car le matin. Mais nous avons de quoi nous couvrir. Il y a juste le gaz qui m’inquiète car ma bouteille est bien petite et je n’arrive toujours pas à en trouver. Or le gaz signifie chauffage et manger et boire chaud.

J’aimerais pouvoir aussi faire marcher mon routeur pour capter internet mais il ne marche pas. Merci la technologie. Très contrariant…

Il me faut aussi faire réparer la roue avant dont le pneu est crevé (j’ai mis la roue de secours en attendant). Je m’en occupe bientôt. Et pour finir avec les choses à régler : trouver un convertisseur plus puissant  qui me permettrait d’utiliser mon cuit vapeur pour cuire mes pommes de terre du Loiret toujours pas utilisées. (la dernière fois que j’ai cuit les patates à l’eau, j’y ai passé trop d’eau et trop de gaz). Mais je pense que c’est peine perdue, ce genre de convertisseur ne se trouve qu’en magasin spécialisé en France. Je n’en ai vu nulle part ailleurs.

Ci-dessous, quelques photos prises sur une petite route de montagne qui serpentait dans un paysage très beau, parsemé de jolis villages traditionnels…C'était la récolte de poivrons et il y en avait sur la route écrasés pendant des km et des km ! On a vu les femmes en fichus dans les champs à ramasser et croisé des camions et des remorques de tracteurs remplies à ras bord.

Hélas, je n'ai que cette pauvre photo pour montrer les gros tas de poivrons

Sur cette photo c'est l'homme qui pousse la brouette mais c'est loin d'être toujours le cas ! On est passé devant une carrière de pierres où, sous un soleil ardent, une femme chargeait une remorque de pierres alors que l'homme était au volant de la cabine de son tracteur ! Il y a assurément quelquechose qui ne va pas, non ? Ma (dernière) question est ; 

Voilà pour aujourd’hui. 

Güle Güle !

(PS actualités ; on se sent totalement en sécurité là où on est. Si cela changeait pour une raison ou une autre, nous ferions demi-tour immédiatement, il n'y a aucun doute là-dessus)

Départ d'Igoumenitsa pour traverser la Grèce vers l'est, vers la Turquie. Quitter cette côte est difficile avec des montées dingues pour passer une grosse barre de montagnes. Sur la photo ci-dessous, on peut voir le genre de grandes montées qui nous attendent...

On fait route vers Thessalonique où il pleut en arrivant. Tout est gris, c’est glauque ! On sent bien que l'automne arrive mine de rien. mais le beau temps n'est jamais loin dans ces pays de ciel bleu azur...

Aucune station de gaz ne veut remplir ma bouteille car ils n’ont pas l’embout qui convient. Ces nouveaux embouts qui se clipent contrairement aux anciens qui se vissent, sont valables dans un périmètre de 2,5 km autour de Nantes je pense. Pas plus. A savoir. Pfff…on va encore finir par manger des chips tout du long.

Avec des relents de Provence, de Corse et de Côte d’Azur sans les constructions, la Grèce est vraiment belle et les routes impeccables. Beaucoup de montagnes où j’atteins péniblement 45 km/h en seconde dans les montées. Stressant. Les maisons sont très belles, blanches au toit de tuiles rouges avec des porches et beaucoup de balcons en bois (on voit qu’ils vivent dehors), un peu comme en pays basque, et des treilles couvertes de vignes.

Malgré la fraîcheur qui s’installe, on s’est encore baignés sur Halkidiki, ces 3 presqu’îles de Thessalonique. On a fait le tour de celle du milieu : magnifique ! Des vallées et des vallées de maquis et de bruyère désertes qui tombent soudain dans une mer couleur lagon, claire comme du cristal. Des vallons d’oliviers à perte de vue, avec des olives vertes grosses comme des amandes ! Des chiens errants aussi, des chèvres et des moutons…et des petits villages de pêcheurs très jolis.

Les enfants tranquilles dans l'eau...

Des ruches qui sont, ici, peintes de multiples couleurs partout. Celles-ci sont les moins peintes mais pas pu prendre les autres en photo.

Un bivouac tranquille

L’air est doux comme une caresse, même le soir. Les grecs sont bruyants comme les Italiens mais l’atmosphère est très paisible. C’est drôle d’entendre leur langue, mélange de bulgare aux connotations russes avec des « ch » partout mais chanté comme l’italien. D’ailleurs il y a énormément de Bulgares ici, des Macédoniens aussi et des Tchécoslovaques. C’est vrai que ce sont presque les voisins quand même…

Des figues de barbarie, pour ceux qui ne connaissent pas...

Un petit bled grec de la côte...

Nos derniers bivouacs en Grèce (ci-dessous) étaient aussi calmes que jolis. Des coins où revenir...

On a rencontré 2 fois les Michèle et Michel, des français qui sillonnent la Grèce et l'Italie depuis des années et à qui on doit certains de nos beaux bivouacs. C'était une rencontre très sympa et on espère les croiser à nouveau un jour.

Voilà pour la Grèce. prochaine fois : Turquie.

Nous sommes au courant des informations et je ne veux prendre aucun risques bien entendu, donc nous ferons demi-tour si nécessaire sans une seconde d'hésitation. Cependant, l'atmosphère en Turquie est détendue, calme, bienveillante et normale. Les gens nous accueillent partout avec le sourire, que ce soit en montagne, dans des petits villages ou dans les villes. On veut nous inviter aussi...Quand je parle avec eux (rarement) de politique et que je leur demande leur avis, ils disent "pas de problèmes ici..."

A bientôt et désolée pour les fautes qui m'échappent. 

Ya sas à tous ! (bonjour en grec)

Pour trouver où est le port dans une ville où vous devez embarquer sur un ferry, c’est facile ! Il suffit de suivre un camion qui porte un container et qui est immatriculé du pays où vous voulez aller. Il vous mènera directement au quai d’embarquement !

On a eu le choix entre partir le lendemain et dormir dans le cc pendant la traversée pour 320 euros (Superfast ferries) ou partir une heure après et dormir dans une cabine tout confort pour 272 euros (Minoan lines).  No comment !

Donc embarquement à Ancona, Italie et débarquement 17 h après à Igoumenitsa, Grèce.

On en a profité pour se récurer au savon et shampoing dans la douche de la cabine qui nous permettait de l’eau à volonté, ce qui, je le rappelle, n’est PAS le cas dans le cc ! bref : noël !

Notre cabine de rois !!

Un bon chocolat chaud pour la soirée 

Regardez ! On voit le camping car sur le pont, entre les camions...

Retrouvailles avec la ville d’Igoumenitsa, très sympa et dans une baie magnifique, que l’on avait découverte lors de l’autre voyage. On y passe quelques jours le temps de s’occuper du gaz (pas réglé, comme d’hab un sacré casse-tête), de sim carte, d’eau et de bouffe et surtout aussi de se baigner dans l’eau bleue limpide et chaude.

Arrivée sur Igoumenitsa

Au petit matin de notre bivouac...

A la plage...

On est garés juste à côté de l'eau

La vie à bord...

Jour de lessive

Nos nuits sont calmes, silencieuses et très noires. Des milliers d'étoiles et les grillons pour nous bercer...

A bientôt !

Nous sommes redescendus des calmes  montagnes (grouillantes de marmottes siffleuses) de l’Ubaye pour se jeter sur l’autoroute sale, bruyante et surpeuplée d’Italie. Pas glop !

Là, donc, les montagnes marmotteuses

On est en Italie. Pas de photos de l'autoroute infâme. En regardant la carte, le nom de Portofino sonnant positivement à mon oreille, je décide d’y aller pour la nuit. Grosse galère inattendue  pour circuler et trouver à se garer sur cette petite pointe où les routes et les rues font tout juste plus que la largeur du cc. C’est au petit matin qu’on découvre la beauté du lieu, mélange de Cannes, d’Antibes et du vieux Nice le long d’une côte aussi découpée qu’à Toulon.  Magnifique mais corsée à faire en camping car…

Intermède désagréable avec des manouches rôdeurs sur une aire de parking que l’on quitte en hâte. Pfff !

De retour sur l’autoroute, le cc, qui vibre anormalement depuis quelques km,  tressaute vraiment beaucoup.  Je m’arrête pour aller vérifier les amortisseurs dessous (en bord d’autoroute, je vous dis pas le plaisir !) mais je ne vois rien et décide d’aviser un garage dans le prochain bled.

« Salve siniorina, dove e o meccanico qui ? » (oui, je me débrouille en italien…)

Bref, avec l’aide d’une charmante femme et de 2 gentils meccanicos (qui ne voulaient pas que je les paye !), ma roue a été changée et réparée. Ouf !

Puis nous entrons doucement en Toscane, Julie ayant désiré voir un village bien précis qu’elle connaît grâce à AC2 ( un jeu vidéo que les initiés reconnaîtront) .

Nous voilà donc à San Gimignano qu’on atteint le soir, juste au bon moment pour le visiter au soleil couchant. C’est une merveille et on y passe une soirée magique, dans une ambiance paisible due à ce lieu des plus pittoresque,  entouré de remparts et de tours majestueux.  On s’offre LES spaguettis bolognese (appelée ici  Spaguettis al ragù) dont Thomas rêvait depuis longtemps.  Verdict quand même : celles de Patrice sont meilleures !! (promis juré, c’est ce qu’a dit Thomas).

Julie teste le tiramisù, histoire de comparer avec le sien. Verdict : elle préfère le sien !! haha !

San Gimigna ! (no) (avec l'accent italien...)

Dans le village fortifié...

Miaaaaammmmm !

Garés à 1km et demi du village, on est rentrés tranquillement à pied dans la nuit tiède pour passer la nuit la plus silencieuse jamais passée en bivouac ! (ou presque)

Le lendemain, on est passés voir Monte Riggioni, un autre petit village perché fortifié célèbre par AC2.

Un mot pour ceux qui attendent des cartes postales :

Envoyer un courrier équivaut à MISSION IMPOSSIBLE ! (sans Tom cruise, hélas)

Il y a différents niveaux à passer, aucun ne pouvant être sauté, et chacun donnant accés au niveau suivant :

Niveau 1 : Réussir à conduire et maintenir les yeux sur la route, sur les véhicules alentours et les feux et panneaux tout en essayant de repérer un tabac ou une poste (savoir la couleur des enseignes de la poste du pays) sans s’empétarder la voiture de devant ou le piéton qui traverse sans prévenir.

Niveau 2 : Avoir la chance qu’il y ait un espace pour s’arrêter et arriver à le voir à temps. Si cette condition est remplie (probabilité : 1 sur 6) réussir à s’arrêter vite fait malgré les voitures et camions qui nous collent au derrière vu qu’on a ralenti pour réussir le niveau 1.

Niveau 3 : Après avoir marché la distance jusqu’au tabac ou poste, arriver à se faire comprendre par gestes ou autre pour demander des timbres pour la France.

Niveau 4 : Que la poste soit ouverte (pas encore arrivé pour moi ! même en pleine journée !) ou que le tabac aient des timbres pour la France (pas encore arrivé non plus !).

Voilà. Ceci, sans compter qu’il faut être obligatoirement dans une agglo, ce qui est rarement le cas pour nous et qu’il faut avoir trouvé… des cartes postales !!!

Bref, vous avez compris, c’est pas gagné !

A part ça, le budget est limite car les débuts du voyage sont, hélas, exigeants à ce niveau (pannes éventuelles de rôdage du véhicule , traversées en ferry, diesel très cher en Italie et prix indécents des denrées en euros). On se rattrappera ensuite mais pour l’instant on se serre la ceinture.

Les routes sont très mauvaises en Italie, j'ai très souvent la désagréable impression que je vais perdre mes roues (ou mes dents ! ça dépend de la violence des cahots...)

Les enfants ont bien commencé les cours, Thomas le latin, la distributivité en math, l’origine de l’islam en histoire, les homonymes en français et la grenouille disséquée (beurk)ainsi que la respiration chez les invertébrés en SVT (autant dire que ça file) etc…Julie revoit les fractions et apprend le PGCD ( ?) en math (moi je connais le PGHM), le subjonctif en français et les atomes de je sais pas quoi en physique.

Pour finir, je m'excuse pour la qualité des photos que je fais pour l'instant avec mon téléphone, je sais c'est n'importe quoi vu que j'ai un vrai appareil photo mais je n'ai pas encore lu la notice, c'est un nouveau anti choc qu'on m'a donné et je ne le connais pas. mais pas eu 5 mn pour lire la notice encore. je vais le faire ces prochains jours car nous allons avoir des bivouacs sauvages qui vont nous le permettre.

Bref, tutto va bene !

Arrivederchi tutti !

Passage dans la Drôme chez mon amie de 14 ans, kiki, et son mari cordon bleu émérite. On a mangé des spaguettis bolognese démentielles ! le challenge maintenant est de savoir si les italiens vont faire mieux...

Balade dans le coin avec des petits villages superbes et écrasés de soleil, gorges de l'Ardèche..que de la beauté pure !

Salades tomate basilic du jardin...ou sorbet fraise maison, je ne vois pas bien. En tout cas : une tuerie !

Kiki triathlète coureuse à pied et championne de ski en plus qu'informaticienne géniale !

Gastronomie à bord

Bye bye la Drôme !

Direction l'Italie par la vallée de l'Ubaye, si belle...

Le lac de Serre-ponçon

Vers Gap...

Arrivée à Barcelonnette. Là aussi ils ont peint le ciel en bleu.

Dernière habitude de Julie la grimpeuse, monter sur le toit en un temps record par la face nord du cc

Bivouac à côté d'un aérodrome de planeur, vue sur les montagnes alentour

La piste de planeur derrière Julie

J'ai changé le filtre à gas oil changé aujourd'hui, c'était nécessaire !

On est à 2 pas de chez moi !!

Au fond, la Bonette ! Le plus haut col d'Europe ! je le connais par coeur, c'est ma montagne ça !

Ce soir, en direct live pour ceux qui sont sur le blog, bivouac à Jauziers, dernier bled avant le col qui nous fait passer en Italie.

Un mur d'escalade est à 2 pas de notre bivouac dans un parc naturel

Bonne nuit à tous !

5 si toutefois vous aviez du mal à charger le blog à cause des trop nombreuses photos que j'y met, dites le moi, j'en mettrai moins)