Salut à tous,

Notre arrivée à Ispahan a été retardée par mon passage à la pompe à essence car la queue de camions était assez longue et le pompiste a dû utiliser 3 cartes diesel différentes pour faire mon plein en 3 fois. C’était gentil à lui, comme toujours tous ces gens qui côtoient les routiers sont compréhensifs. Pour 75 litres, j’ai payé presque10 euros.

Donc nous sommes encore entrés dans Ispahan juste avant l’heure de pointe et comme il est très difficile d’y circuler car les rues sont très petites avec plein d’arbres bas et très branchus,  nous avons tournés pendant 1h 30 sans trouver la moindre place où se garer ou le moindre parking qui nous acceptait. Tout est réservé pour les hôtels ou pour les voitures. Mais des gardiens du parking du plus gros hôtel de la ville m’ont aidée et m’ont trouvé une place juste sur le boulevard. J’ai accepté car, après 7 h de route et 1h30 de conduite difficile dans cette ville grouillante, je n’en peux plus. C’est adorable car je suis sous leur protection et ils me disent que je peux venir utiliser leur toilette, leur eau etc…Encore et toujours cet accueil inné pour les voyageurs…

Nous voilà donc garés sur un boulevard très passant, dans un bruit monstre mais situés idéalement, proches de tout : des petites ruelles pittoresques, des magasins et, surtout, de tout ce qu’il y a à visiter. Bref, on s’y fait et finalement, au bout de 2 jours, on se sent chez nous. Quand on quitte la rue bruyante et l’agitation extérieure et qu’on entre dans le cc, la magie opère et on est chez nous. C’est vraiment…. magique ! (Comme dans Harry Potter, quand Harry entre dans la petite tente des Weasleys au championnat du monde de Quidditch et qu’elle s’avère être, à l’intérieur, d’un confort et d’un accueil inattendu).

Un peu plus loin se trouve un hôtel où j’ai demandé la connexion et d’où je vous écris, assise dans un grand fauteuil en velours gris de la réception. Trop gentils ces gens ! (car ils ne me demandent rien en échange).

Donc, voilà, Ispahan, la merveilleuse, c’est ça à chaque coin de rue :

Ce palais est dans la rue où on est garés, à 40 m du cc. C'est entouré d'un parc magnifique où on peut se mettre au soleil sur l'herbe et où les gens viennent se balader, manger le midi ou se réunir entre jeunes tranquilles sur les pelouses...

Le palais Shehel-Sotun, très connu ici (à 2 rues du cc)

Le pont millénaire dont je ne retiens pas le nom, pour ceux qui connaissent ce n'est pas Seo se Pol, c'est l'autre...

Le célébrissime Imam Square et la mosquée des femmes à droite et ci-dessous...

Les enfants en cours d'histoire à Shehel-sotun...

Séance culturelle

Ruelle iranienne (non  représentative d'Ispahan, cela dit, je vais faire des photos des ruelles de la ville qui sont si jolies et boisées avec, souvent, des petits ponts arqués) 

Nouvelle du jour : cette fois ça y est ! On n'a plus de gaz ! Donc on va se peler un peu pendant 3 jours , le temps de descendre plus sud encore et j'espère qu'à Persépolis, il fera déjà chaud. Je pense que ça devrait aller. je ne peux pas changer la bouteille de gaz ici, à Ispahan, car garée comme je le suis dans la rue, je n'ai pas la place nécessaire pour ouvrir mon compartiment à bouteille ni m'occuper du changement sans me faire écraser par les véhicules qui passent à fond et très près. Je ferai ça à Shiraz où un ami qui parle français nous attend (pour ceux qui avaient suivis la saison 1 de Jumatolie, c'est l'électricien qui est venu toquer au cc un soir et qui prenait des cours de français juste pour la beauté de la langue)

Bye bye ! 

Citation du jour :

Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidité à un simple courant d’air. (George Orwell)

Salamalekoum !

la suite de la route, entre Qazvin et Ispahan (ou Esfahan) , en vrac : 

On a vu un motard nous doubler tout à coup !!! Et nous faire coucou ! Un étranger !!! Dingue, c'est tellement jamais qu'on voit d'étrangers dans ces endroits...

Et donc c'est Stephan, un allemand très sympa, qui continue vers le sud lui aussi puis traverse le Pakistan pour aller en Inde. Il compte renvoyer sa moto en avion ensuite et rentrer directement en Allemagne. C'est toujours chouette de rencontrer un européen, on se sent moins seuls et moins isolés...

Et puis le soir au bivouac sur une aire de repos, sur la route d'Ispahan, voici qu’apparaît un van à côté de nous !!

Ce sont 2 hollandais, maïkeu et Jorrit, qui font le tour d'Iran et qui rentrent. très sympa là aussi, on va parler toute la soirée ensembles, génial...

Mon futur camion..;quand je serai routier en Iran.

Premier cours de conduite pour Julie qui se débrouille bien (qu'avec le volant pour l'instant !) 

Ambiance camionesque pour faire du gas-oil...Autant dire qu'avec Julie et moi à l'avant, on ne passe pas inaperçues ! !!

LOL !

Citation du jour :

Le seul tyran que j’accepte sur cette terre, c’est ma petite voix intérieure.  (Mahatma Gandhi)

Bonjour à tous,

On est de plus en plus regardés comme des martiens et ça devient lourd. Particulièrement sur la route. Je songe à m’acheter un masque mais je ne sais pas encore de quoi…je vais y réfléchir sérieusement. La barbe ça ne collait pas. Il me faut autre chose. J’ai quand même trouvé une astuce dont je suis fière car elle fonctionne très bien. En fait, quand la voiture du gars qui me regarde avec un sourire (ou sans) reste à ma hauteur et qu’il me fait des signes, je dirige mon appareil photo vers lui comme si je le prenait.. ;et aussitôt, il fiche le camp ! haha !

C’est dangereux en plus ! Ils me dépassent, puis se rabattent à 15 cm de mon capot devant moi tout en nous regardant béatement, une vraie queue de poisson quoi…puis ralentissent aussitôt en nous regardant toujours dans leur rétroviseur. Je suis obligée de ralentir alors considérablement, puis je les double et là ils accélèrent pour rester au niveau de la fenêtre passager et nous faire des sourires ou des signes. Quand c’est des femmes (2%) ça ne me dérange pas et je souris en retour, mais quand c’est des hommes (98%), la règle de base, croyez-moi, c’est de ne PAS rendre le sourire. Pfff !

Ces iraniens ont plein de qualités mais aussi des défauts qu’on voient un peu plus cette fois…

Dés qu’on a quitté Tabriz, la température est remontée. Maintenant qu’on n’est plus dans le nord, on n’en revient pas de ne plus grelotter. Quel soulagement ! Il fait carrément doux et on dort mieux. Le matin de notre départ, il faisait 2° dans le cc ! On avait été faire un dernier plein d’eau avec les bidons la veille au soir et on s’était vraiment gelés.

A Tabriz, j’ai essayé de trouver des cartes postales mais c’est peine perdue, de la même manière qu’ils ne comprennent pas très bien pourquoi on fait ce genre de voyage (sans confort !), ça les dépasse un peu qu’on veuille envoyer des cartes postales. Bref, ça a été un casse-tête pour envoyer les quelques cartes (non postales) que j’ai trouvées, la dame de la poste (laquelle ne ressemble absolument pas à une poste et que je n’aurai jamais trouvée sans l’aide d’un de nos amis) me demandait un prix équivalent à 3 plein de gas-oil !! Alloquoi !

La route à partir de Tabriz est très jolie, cette fois avec de la neige partout dans le paysage. Et toujours ce relief multicolore…

On a vu un berger de dromadaires…marrant.

On a bivouaqué 2 fois sur des aires de repos officielles, c’est-à-dire avec d’autres camions et voiture, avec petites échoppes de bouffe, restaurant routier, station essence et tutti cuanti. En fait si on ne veut pas être réveillés à minuit puis à 2 h du mat en sursaut par la police (ce qui provoque une montée d’adrénaline plutôt sévère quand on est femme seule avec la responsabilité de ses enfants, je vous assure) il faut laisser tomber l’idée de trouver des coins déserts, beaux et à l’écart. Les iraniens ne comprennent pas du tout ça, eux qui recherchent la compagnie, le bruit et la lumière. Alors ça leur semble louche tout à coup, ou dangereux. Donc ils viennent voir. J’ai compris ça cette année.

Du coup, on bivouaque avec les routiers et tout se passe merveilleusement, il y a en général des gardes de nuit (pour les cargaisons) et on dort très bien.  Halleluiah ! Ca n’empêche pas la police de venir voir quand même parfois mais au moins ce n’est pas en pleine nuit.

Les photos prises sur la route entre Tabriz et Qasvin ci-après :

ma princesse indienne ! 

Un camion vient de se renverser !!

Je met la suite tout à l'heure. Là on est à Ispahan et c'est magnifique !!! Encore plus que d'habitude ! ET je squatte le hall d'un hôtel pour avoir la connexion....

Chers tous, 

Nous partons demain matin pour descendre par étapes vers le sud, vers le chaud dont on a besoin. On quitte avec tristesse nos amis mais en même temps on ressent le besoin de bouger, de changer d'endroit, d'avoir à nouveau notre indépendance et de découvrir encore et encore...

Nous n'aurons plus internet pendant pas mal de jours, sauf surprise, comme ici.

La neige a fondu presque partout sauf sur les versants nord et le soleil est radieux depuis plusieurs jours malgré un froid piquant qui nous fait battre de la semelle dés qu'on traîne dehors.

Diverses démarches ces derniers jours qui m'ont pris des plombes et des plombes, heureusement aidée par un de nos anges-gardien iranien qui a fait le traducteur, Dieu soit loué (ceci n'étant qu'une expression, bien sûr).

Entre autre : longue recherche de cartes postales (infructueuse), passage à la poste pour des lettres à poster : un casse tête que vous ne pouvez imaginer !!! A croire que je suis la première française à jamais avoir demandé à envoyer des lettres en France ! 

Recherche d'un pneu aussi : impossible de trouver la bonne largeur, ils avaient ou plus petit ou plus grand...Est-ce que j'aurai pu en mettre des plus grand de 5mm ? ils me disaient que oui...

(cette écriture en italique n'est pas voulue, c'est le blog qui a mis ça !! pfff l'informatique !  )

Alors pour ce soir, voici un vrac de ces derniers jours :

Un repas super sympa et très bon (évidemment) avec nos amis jeunes, ils voulaient savoir comment procéder pour oser voyager. marrant.

Le parc en haut duquel on est garés

Mon fournisseur de chips et de gâteau, mais aussi de mandarines, d'eau et de bananes. Le tout pour quelques centimes d'euros...

Non, il n'a pas sa nappe sur les bras, c'est du pain, LE pain iranien que tout le monde a sur les bras le matin dans la rue ainsi que le midi...

Et hier soir, dans le noir, qui est venu toquer à la porte ? Giulio !!! Un italien qui était aussi avec nous dans le consulat iranien pour les visas en Turquie. On avait bien sympathisé d'autant qu'il parle très bien français. Il vient de Géorgie et d'Arménie où il a passé des jours magnifiques grâce à la gentillesse et l'accueil des gens. Il vient de rentrer en Iran et va faire le même trajet que nous ces prochains jours, jusqu'à Shiraz. Alors on s'est donné rdv sur la route. On verra si on arrive à le recroiser. C'est toujours bien plaisant de discuter entre voyageurs et aussi, pour nous, de pouvoir parler français.

Quand je fais la queue avec les camions aux stations diesel (ici on dit "mazot")

Un de nos anges gardien, Hamzeh, qui m'aide pour trouver un pneu. Les gars sont aussi intéressés par le pneu que par le cc et moi !

Le goumiste téléphone pour essayer de trouver la dimension correcte chez les collègues...en vain.

Notre George Clooney à nous

A bientôt ! 

Huda hafiz !

Citation du jour : 

Soyez maître de l’esprit plutôt que maîtrisé par l’esprit. (Proverbe zen)

Bonjour à tous !

Déjà une semaine à Tabriz et on ressent le besoin de reprendre la route. Les iraniens sont vraiment adorables mais ils nous accaparent un peu trop au bout d'un moment. On a aussi des amis à revoir dans les autres villes magiques comme Ispahan et Shiraz. Nos amis tabriziens ne veulent, bien sûr, pas nous laisser partir, il va falloir être diplomates et jouer serré. Surtout ne pas mentionner qu'on a d'autres amis à voir car ils ont cette amusante jalousie exclusive en amitié qui n'est pas toujours facile à gérer (particulièrement quand toute la ville tient à vous inviter et que, tous, sont vraiment très sympas, voire se connaissent).

Et puis, même si les enfants, eux, avec leur in croyable énergie, n'en souffre pas trop, moi j’atteins mon niveau de tolérance physique au froid. J'en ai vraiment marre de me coucher sous une couette glacée toute habillée avec mes polaires et mes chaussettes, me lever dans un congélateur, claquer des dents en faisant la vaisselle à l'eau glacée, ne plus se laver sous peine de choper une pneumonie aigûe dés qu'on sort de la douche etc...non merci. ras le bol. (oui j'en ai un peu marre, là )

Nous avons été invités chez Nasim (l'autre fois, c'était chez son cousin) et on a bien rigolé. (il faisait méga chaud !!! je vous dit pas le contraste quand on est rentrés au cc !!) On se sent parfois comme des éléments de foire qu'on montre aux voisins (qui étaient invités aussi) quand on nous regarde comme si on venait de Mars. L'autre jour, lors d'un repas chez des gens, la femme de la maison a passé sa soirée à appeler des gens, familles ou amis, on ne sait pas, avec son téléphone dirigé vers nous car elle nous filmait pour nous montrer en direct à ses interlocuteurs. Dingue non ? 

Avec la voisine, qui a dû être déçue de ne pas nous trouver assez exotique parcequ'elle tirait une de ces tronches ! Inhabituel pour une iranienne. 

Vous noterez la tonne de gâteaux qu'il y a devant nous et qui, comme toujours, nous sont servis AVANT le repas ! 

la papa et la maman de Nasim

le voisin et navid, le frère de Nasim 

 la bouteille de ketchup de Nasim

Regardez la beauté de la présentation de la salade ! A côté, le fameux riz iranien décoré de safran, puis à gauche de la salade se tient ce qu'ils appellent une pizza ou un genre de, c'est délicieux et ça a plein de trucs dedans y compris du poulet, des saucisses, de l'oeuf et je ne sais plus quoi. Servis avec des pickles, c'est un délice. A gauche, le fameux gâteau de riz grillé, en fait le fond de la casserole de riz qui a grillé car ils mettent une cuillerée d'huile pour la cuisson. C'est à mourir ! Tout le monde se jette dessus. Et, au dessus de la salade, les kebabs de viande, au goût incomparable (et Dieu sait si je ne suis pas viande ! mais là, c'était à tomber !). Et pour finir, encore au-dessus, l'éternelle soupe qui, pour nous, formerait un repas en elle-même : tomate, épices, baies rouges comme des petites cerises et blé concassé au fond. le jus de citron sur la "table" se met dans la soupe. Et la bouteille blanche c'est du "ayran" en farsi ou "dur" en turc, et c'est leur boisson du repas (avec le coca hélas ou le fanta ou les 2 !) c'est du lait fermenté, comme ce que boivent les libanais dont je ne me souviens plus du nom.

Il fallait voir Thomas parlant anglais avec Navid, à côté, pour lui expliquer ses jeux. Excellent ! Encore une fois, j'ai tout ça en film ! Quelle déception de ne pouvoir utiliser youtube (bloqué par le gouvernement)...

A part ça, Thomas grandit tellement qu'il sort de tous ses habits, le pauvre ! C'est trop drôle mais ça lui fait froid...

 je me demande si je met les photos de notre dernière invitation...Bon, on verra...

A bientôt

PS : Hello to fongfong of HongKong !!

Citation du jour :

 Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante.  (George Orwell)